Intervention de M. le Maire auprès de la préfecture

L’accessibilité des Landellois aux services

Le département rédige son schéma d’amélioration de l’accessibilité du public à 100 équipements et services.

Objet : réunion du 22 mars 2017 – Chaumont-en-Vexin

Monsieur le Sous-Préfet,

Au cours de la réunion citée en objet, j’ai pris la parole afin d’évoquer la question des communications routières dans notre département, et plus particulièrement l’axe transversal dans le sens ouest-est qui relie notre secteur au chef lieu du département Beauvais.

En effet, hormis un service de cars entre Gournay-en-Bray et Beauvais matin et soir, à la différence des liaisons au départ de Beauvais ou Gisors vers la région parisienne, assurées par un réseau ferroviaire adapté, nous ne disposons d’aucune ligne régulière permettant à nos habitants d’éviter l’utilisation quotidienne de leur véhicule personnel lorsqu’ils veulent se rendre sur leur lieu de travail ou doivent rejoindre la gare.

Ainsi que je l’ai souligné, la qualité de cet axe ne répond pas aux critères que l’on est en droit d’attendre de voies de circulation en 2017 :

D’une part, l’axe Gournay-Beauvais est pour une grande part limité à 70 km/h jusqu’au hameau des Fontainettes, puis à 50 km/h sur la quasi-totalité du tronçon entre les Fontainettes et Beauvais via le parc Saint-Paul. Matin et soir, le temps de trajet entre notre commune de La Landelle et Beauvais (20 km) est largement supérieur à 30 mn.

Ensuite, la déviation de la RN 31 récemment mise en service depuis Ons en Bray jusqu’à Allonne est divisée en trois voies alternées deux à deux, limitées à 90 km/h, ce qui constitue une véritable interrogation à l’heure où bon nombre de ce type de route est conçu dès le départ en deux fois deux voies limitées à 110 km/h, comme le devient la RN31 entre Beauvais et Catenoy, en attendant un jour la prolongation jusqu’à Compiègne.

Aujourd’hui, force est de constater que la ruralité de nos villages, qui a constitué par le passé un attrait pour les populations en quête d’un cadre de vie avantageux, devient un facteur de handicap à son développement faute à un enclavement dont elle peine à s’affranchir, en partie en raison de la médiocre qualité de son réseau de communication.

Le corollaire en est bien connu : désertification médicale, fermeture des petites écoles de campagne, disparition des commerces de proximité et des services publics.

Par ailleurs, en plus d’être soumis à la quasi obligation de disposer d’une automobile, les personnes aux revenus modestes se voient désormais pénalisées par la nouvelle disposition qui oblige à une contre visite en cas de voyant OBD allumé. Or, même si dans la plupart des cas, ce signal ne modifie en rien les caractéristiques du véhicule, le remplacement du boîtier électronique à l’origine de cette alerte revient à plusieurs centaines, voire milliers d’euros.

Une telle dépense de réparation approche quasiment ou dépasse même la valeur d’un véhicule qui, bien qu’ancien, peut encore rendre de nombreux services à leurs propriétaires. Privés de ce véhicule, comment des personnes parfois en grande difficultés peuvent-elles alors envisager de continuer à aller travailler ou rechercher un emploi si telle est leur situation ?

Notre position de Maire nous confronte au quotidien à ce genre de problèmes. En votre qualité de représentant de l’État, il me paraissait opportun et judicieux de les porter à votre connaissance.

Vous remerciant de l’attention que vous aurez portée à la présente, je vous prie de croire, Monsieur le Sous-Préfet, en l’expression de ma très haute considération.

Le Maire, Jacques LIGNEUL

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